Sophie DAULL (13 citations)


Article mis à jour le : 25/06/2019.

Conseils de lecture de Sophie Daull : La Suture.

"Elle ne répondra toujours pas à nos questions sur son enfance, son regard se perdant sans prévenir sur des rebords de fenêtre qui n'ouvraient sur rien..." (In La suture : roman. Paris : Philippe Rey, 08/2016, p. 194).

"On dirait un énoncé de problème de maths, avec des trains qui déraillent et des robinets qui fuient. Sauf que là, ce sont des vies qui fuient et des destins qui déraillent." (In La suture : roman. Paris : Philippe Rey, 08/2016, p. 11).

"De cette mathématique du fracas et de la perte, je vais poser deux inconnues : le passé de ma mère, le futur de ma fille. Brouillons éternels." (In La suture : roman. Paris : Philippe Rey, 08/2016, p. 11).

"Cette femme avait donc des secrets dont j'aurais évidemment imploré la confidence si j'avais su qu'elle ne serait jamais une vieille dame, une placide aïeule, qu'on peut questionner sur le tard, quand il y a prescription." (In La suture : roman. Paris : Philippe Rey, 08/2016, p. 16).

"Bien que baptisé, mon père n'était pas pratiquant, il détestait les curés et ne s'en cachait pas. Cependant, il cédait sans difficulté au code bourgeois qui exige que les "grandes étapes de la vie" soient ponctuées par le trempage de doigts dans un bénitier, et l'absorption d'une hostie." (In La suture : roman. Paris : Philippe Rey, 08/2016, p. 174).

"Je vais rentrer là où ne grandira jamais la petite pousse ramificatrice de l'arbre généalogique, mais que j'arrose soigneusement au cimetière. Ma fille-jardin." (In La suture : roman. Paris : Philippe Rey, 08/2016, p. 184).

"Il faut bien l'admettre, l'essentiel reste caché [...]." (In La suture : roman. Paris : Philippe Rey, 08/2016, p. 185).

"Je promets je vais forcer mes mots pour qu'ils échappent au sirop de deuil un peu gluant, poème pompeux, élégie larmoyante ; je vais inaugurer ton outre-vie avec une plume trempée dans ton regard quand il s'ouvrait grand : franc, droit, lumineux." (In Camille : mon envolée. Paris : Philippe Rey, 2015, p. 25).

"J'ai tout de suite compris que le silence de la pièce et la profondeur des fauteuils n'avaient d'autre raison d'être que d'amortir les mauvaises nouvelles, les très mauvaises nouvelles." (In Camille : mon envolée. Paris : Philippe Rey, 2015, p. 46).

"Les gens ont des phrases toutes faites tirées de leurs manuels de consolation... Je ne veux pas être consolée. Je vis la coupure, la vie tranchée. C'est tout." (Sophie Daull In Camille : mon envolée. Paris : Philippe Rey, 2015, p. 54).


"Une autre chose : nous n'avons pas de nom. Nous ne sommes ni veufs ni orphelins. Il n'existe pas de mot pour désigner celui ou celle qui a perdu son enfant." (In Camille : mon envolée. Paris : Philippe Rey, 2015, p. 83).

"Je voulais écrire vite, jusqu'à ta mort, ton dernier souffle ; puis, allez, faisons durer jusqu'à ton enterrement, et puis voilà, ça ne s'arrêtera jamais -toi disparue n'a pas de fin." (In Camille : mon envolée. Paris : Philippe Rey, 2015, p. 118).


"Je voulais aller nulle part. Mais il n'y a pas de nulle part. Je le savais déjà mais, depuis que tu es morte, ça me manque vraiment, un endroit où disparaître." (In Camille : mon envolée. Paris : Philippe Rey, 2015, p. 149).

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