Haruki MURAKAMI (né en 1949) (144 citations).


Citations d'Haruki Murakami. Article mis à jour le : 27/11/2023.

Conseils de lecture des romans d'Haruki Murakami :

"Je me souviens encore aujourd'hui du bruit des vagues, du parfum du vent soufflant à travers les pins. C'est l'accumulation de ces choses minuscules qui m'a formé, qui a fait de moi, l'homme que je suis à présent." (Haruki Murakami In Abandonner un chat : souvenirs de mon père ; Trad. du japonais par Hélène Morita ; Ill. d'Emiliano Ponzi. Paris : Belfond, 01/2022, p. 69).

"Notre ressemblance tenait peut-être au fait qu'il nous était impossible d'exprimer nos pensées directement. Est-ce un bien ou un mal ? Je n'en sais rien." (Haruki Murakami In Abandonner un chat : souvenirs de mon père ; Trad. du japonais par Hélène Morita ; Ill. d'Emiliano Ponzi. Paris : Belfond, 01/2022, p. 66).

"Voilà ce qu'est l'histoire : une réalité froide et unique pour une myriade d'éventualités." (Haruki Murakami In Abandonner un chat : souvenirs de mon père ; Trad. du japonais par Hélène Morita ; Ill. d'Emiliano Ponzi. Paris : Belfond, 01/2022, p. 81).

"L'histoire n'appartient pas au passé. C'est quelque chose qui coule comme du sang chaud et vivant à l'intérieur de la conscience ou de l'inconscient et qui, inévitablement se transmet à la génération suivante." (Haruki Murakami In Abandonner un chat : souvenirs de mon père ; Trad. du japonais par Hélène Morita ; Ill. d'Emiliano Ponzi. Paris : Belfond, 01/2022, p. 82).

"Pour me soutenir durant le flux de l'écriture, il y a eu quelques chats à mes côtés, ceux qui m'ont accompagné dans ma vie." (Haruki Murakami In Abandonner un chat : souvenirs de mon père ; Trad. du japonais par Hélène Morita ; Ill. d'Emiliano Ponzi. Paris : Belfond, 01/2022, p. 82).

"Le labyrinthe finit pourtant par aboutir à une grande porte en fer, sur laquelle était placardé : SALLE DE LECTURE. Le lieu était aussi silencieux qu'un cimetière au plus profond de la nuit." (Haruki Murakami In L'étrange bibliothèque ; Trad. du japonais par Hélène Morita ; ill. de Kat Menschik.- Paris : Belfond, 11/2015, p. 16).

"Quelqu'un vint depuis le fond de la pièce et me prit la main. C'était un petit homme, enveloppé dans une peau de mouton. "Soyez le bienvenu, dit l'homme-mouton"." (Haruki Murakami In L'étrange bibliothèque ; Trad. du japonais par Hélène Morita ; ill. de Kat Menschik.- Paris : Belfond, 11/2015, p. 18).

"Elle était si jolie que sa simple vue me fit mal aux yeux"." (Haruki Murakami In L'étrange bibliothèque ; Trad. du japonais par Hélène Morita ; ill. de Kat Menschik.- Paris : Belfond, 11/2015, p. 30).

"Pour un peu, je crus que mon cœur, sans bruit, allait se briser en deux"." (Haruki Murakami In L'étrange bibliothèque ; Trad. du japonais par Hélène Morita ; ill. de Kat Menschik.- Paris : Belfond, 11/2015, p. 33).

"Quand nous arrivions à une bifurcation, il se mettait à virevolter sur place comme un vent tourbillonnant. C'était sa manière à lui de retrouver son chemin dans ce dédale. Une manière certes bien différente de celle des hommes ordinaires"." (Haruki Murakami In L'étrange bibliothèque ; Trad. du japonais par Hélène Morita ; ill. de Kat Menschik.- Paris : Belfond, 11/2015, p. 52).

"En somme, les femmes étaient en général plus polies et conduisaient leur véhicule avec plus de prudence que les hommes." (Haruki Murakami In Des hommes sans femmes : nouvelle Drive my car, p. 7, Trad. du japonais par Hélène Morita. Paris : Belfond, 03/2017).

"Cet homme était incapable de dissimuler ses propres émotions. Il suffisait d'une toute petite pression et il paraissait prêt à se livrer à une confession totale." (Haruki Murakami In Des hommes sans femmes : nouvelle Drive my car, p. 39, Trad. du japonais par Hélène Morita. Paris : Belfond, 03/2017).

"Selon lui, on pouvait diviser les buveurs en deux catégories. L'une regroupait les individus qui avaient besoin de l'alcool pour se rajouter quelque chose. Dans l'autre, on trouvait ceux qui buvaient pour s'enlever quelque chose." (Haruki Murakami In Des hommes sans femmes : nouvelle Drive my car, pp. 40-41, Trad. du japonais par Hélène Morita. Paris : Belfond, 03/2017).


"Il y avait donc des gens pour étudier le dialecte du Kansai, comme d'autres le font pour l'anglais ou l'allemand. C'était bien la première fois que j'entendais une chose pareille." (Haruki Murakami In Des hommes sans femmes : nouvelle Yesterday, p. 59, Trad. du japonais par Hélène Morita. Paris : Belfond, 03/2017).

"C'était encore un de mes problèmes : ressasser inlassablement le bien-fondé d'une chose -alors qu'elle était déjà décidée." (Haruki Murakami In Des hommes sans femmes : nouvelle Yesterday, p. 79, Trad. du japonais par Hélène Morita. Paris : Belfond, 03/2017).

"Quand on dit "thérapie", ça a l'air très sérieux, mais au fond, ça ne sert à rien. Le psy te regarde avec la tête de celui qui sait tout, mais il se contente de te laisser parler, et lui, il écoute, voilà. Mon pote, je te le dis, moi aussi, j'en serais capable." (Haruki Murakami In Des hommes sans femmes : nouvelle Yesterday, p. 90, Trad. du japonais par Hélène Morita. Paris : Belfond, 03/2017).

"En dehors des quelques paroles indispensables, elle n'ouvrait pas la bouche. Elle portait toujours la même robe noire. Autour d'elle, l'atmosphère était en quelque sorte froide et coupante. On pouvait très bien imaginer que, si vous la rencontriez flottant sur l'océan dans la nuit, elle ferait sans doute chavirer et couler tout bateau qui tenterait de l'approcher." (In Birthday girl / Haruki Murakami, trad. du japonais par Hélène Morita, ill. de Kat Menschik, Paris :  Belfond, 2017, p. 13).

"Quoi qu'on puisse souhaiter, aussi loin qu'on puisse aller, on reste ce que l'on est, voilà tout." (In Birthday girl / Haruki Murakami, trad. du japonais par Hélène Morita, ill. de Kat Menschik, Paris :  Belfond, 2017, p. 54).


"Je me mis donc à lire la suite d'Anna Karénine. Je m'apercevais en le relisant que je n'avais gardé aucun souvenir de ce roman. Je ne me rappelais ni des personnages, ni des scènes. Il me semblait que je lisais ce livre pour la première fois. C'avait pourtant dû me toucher à l'époque où je l'avais lu ; or rien ne m'en était resté. Toutes ces émotions qui étaient montées en moi et m'avaient fait trembler s'étaient évaporées en un rien de temps, sans laisser la moindre trace." (In Sommeil ; Trad. du japonais par Corinne Atlan ; Ill. de Kat Menschik. Paris : Belfond, 2010, p. 40).

"Et l'énorme quantité de temps que je passais à cette époque à lire des livres, qu'est-ce que cela représentait pour moi ? J'interrompis ma lecture un moment pour y réfléchir." (In Sommeil ; Trad. du japonais par Corinne Atlan ; ill. de Kat Menschik. Paris : Belfond, 2010, p. 40).

"Je me demandais comment Tolstoï s'y prenait pour contrôler si habilement ses personnages. Ses descriptions étaient merveilleusement précises. Et c'est exactement cette précision qui les empêchait de trouver le salut." (In Sommeil ; Trad. du japonais par Corinne Atlan ; Ill. de Kat Menschik. Paris : Belfond, 2010, p. 44).

"A peine la lampe de chevet éteinte, il s'endormit instantanément. On aurait dit que le commutateur de la lampe agissait sur lui comme un signal." (In Sommeil ; Trad. du japonais par Corinne Atlan ; Ill. de Kat Menschik. Paris : Belfond, 2010, p. 48).

"Personne ne s'aperçut que je ne dormais plus la nuit, que je lisais pendant des heures, que j'avais l'esprit ailleurs, à des centaines d'années, à des milliers de kilomètres d'ici, même si, dans la réalité, j'accomplissais mes tâches par devoir, mécaniquement, sans la moindre affection ni émotion." (In Sommeil ; Trad. du japonais par Corinne Atlan ; ill. de Kat Menschik. Paris : Belfond, 2010, p. 51).

"Je trouve qu'une existence humaine, même si elle dure très longtemps, n'a aucun sens si l'on a pas le sentiment de vivre." (In Sommeil ; Trad. du japonais par Corinne Atlan ; Ill. de Kat Menschik. Paris : Belfond, 2010, p. 61).


"De temps en temps, lire me mettait dans un état de surexcitation fébrile." (In Sommeil ; Trad. du japonais par Corinne Atlan ; Ill. de Kat Menschik. Paris : Belfond, 2010, p. 63).


"Il ne rencontra personne avec qui il aurait eu envie de parler intimement, ou qu'il aurait aimé connaître en profondeur." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 33).

"J'ai ressenti avec de plus en plus de force que les autres me considéraient comme quelqu'un qui ne valait rien, ou qui était tout à fait inintéressant." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 46).


"La jalousie, du moins telle que Tsukuru l'avait conçue dans son rêve, est la prison la plus désespérée du monde. Parce que c'est une geôle dans laquelle le prisonnier s'enferme lui-même." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 55).


"Les pensées sont comme des barbes. Elles ne poussent que lorsqu'on est adultes." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 62).


"C'est la souffrance qui est à l'origine de la méditation, pas l'âge." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 63).


"Les choses qui comptent le plus dans la vie d'un homme sont toujours ambivalentes." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 77).



"Le monde ne se renverse pas aussi facilement, répondit Haida. Ce sont les hommes qui marchent sur la tête. Et de ne pas observer cela, ça ne me manque en rien." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 87).

"Chaque homme possède sa couleur. Elle forme un halo tout autour du corps et brille légèrement. Comme un limbe. Ou bien comme une lumière qui vous éclaire par derrière. Et moi, je suis capable de voir ces couleurs distinctement." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 98).

"Il y a des hommes qui brillent intensément, d'autres qui émettent de toutes petites lueurs." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 99).


"Ce qui est fondamental, c'est que tu peux élargir tes propres perceptions. Que tu peux ouvrir "les portes de la perception" selon l'expression d'Aldous Huxley. Après quoi, tes perceptions deviendront pures et sans mélange. Comme quand le brouillard se dissipe et que tout devient clair. Alors tu pourras contempler un paysage qu'à l'ordinaire tu es incapable de discerner." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 100).

"La seule chose que je pourrais te dire, c'est qu'une fois que tu as vu un tel spectacle de vérité, le monde dans lequel tu as vécu jusqu'alors t'apparaît atrocement plat." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 101).


"A la fin des fins, tu mesures pleinement à quel point ta vie a été superficielle jusqu'alors, à quel point elle a manqué d'épaisseur. Et quand tu te demandes comment tu as pu supporter une telle existence, tu en frémis." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 101).


"- Vous n'avez pas peur de mourir ?

- La mort en soi ne me fait pas peur. Vraiment. Jusqu'à présent, j'ai vu mourir bien des sales types. S'ils ont pu le faire, il n'y a pas de raison que j'en sois incapable." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 103).

"Quand j'étais avec toi, j'ai eu l'impression que tu étais quelque part, ailleurs. Un peu à l'écart de nous, alors que nous étions dans les bras l'un de l'autre." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 114).


"En lui, il avait ainsi un certain nombre de tiroirs, dans lesquels dormaient de nombreuses questions sans réponse." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 130).



"Tous les gens qui s'approchaient de lui finissaient par s'en aller. Ce qu'ils avaient cherché chez Tsukuru, ils ne l'avaient apparemment pas trouvé ou ce qu'ils avaient trouvé ne leur plaisait pas et, résignés [...] ils le quittaient. Un beau jour, ils se volatilisaient. Sans explication, sans même un adieu." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 132).

"Il est fort possible que nous n'ayons pas su ce qui était vraiment important pour chacun de nous, alors que nous étions si proches et que nous nous parlions à cœur ouvert." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 153).


"Depuis toujours, je me suis ressenti comme un être vide, qui manquait de couleur et de personnalité. Voilà peut-être le rôle que je jouais dans le groupe. Celui qui était vide." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 176).


"Là-dessus, Sakamoto, qui déjeunait en leur compagnie, ouvrit la bouche. Avec hésitation, comme s'il lui fallait pour cela déplacer une lourde roche obstruant l'entrée d'une grotte." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 219).



"Elle était toujours belle, toujours bien faite... seulement elle paraissait beaucoup plus pâle qu'auparavant. Au point qu'on aurait eu envie de prendre une télécommande et de foncer les couleurs. C'était une expérience vraiment curieuse. Que quelqu'un puisse en quelques années se faner ainsi." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 225).

"On peut mettre un couvercle sur ses souvenirs, mais on ne peut pas changer l'histoire." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 291).


"Je garde encore aujourd'hui le sentiment de terreur que j'ai éprouvé à l'époque. L'angoisse d'être soudain nié dans mon être même. D'être jeté la nuit en pleine mer alors que je n'ai rien fait. C'est sans doute pour cette raison que je n'ai pu nouer de véritables relations avec personne après ça. J'ai toujours maintenu une certaine distance entre les autres et moi." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 293).



"Peut-être que certaines sortes de rêves possèdent une force et une consistance bien plus réelles que les véritables faits." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 298).

"Ils ne prononcèrent plus une parole. Les mots ici n'avaient aucun pouvoir. Tels des danseurs figés dans leurs mouvements, ils s'étreignaient en silence, confiant leurs corps au flux du temps. Un temps où se mêlaient le passé et le présent, et peut-être aussi le futur." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 312).



"Si l'on regarde tout cela d'un oeil plus neutre, même en imaginant que nous ayons jugé la situation différemment et fait alors d'autres choix, je crois que, en fin de compte, nous aurions atterri exactement là où nous sommes aujourd'hui." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 315).


"Même en parlant à cœur ouvert, il y a des choses que l'on tait." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 318).

"J'ai peur. De faire ce qu'il ne faut pas, de dire ce qu'il ne faut pas, et que, en conséquence, tout soit perdu, que tout se volatilise." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 323).


"Puis il pensa à Eri. [...]. De son souffle tiède, de ses joues trempées de larmes. De toutes les potentialités perdues et du temps qui ne reviendrait plus." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 340).


"La vie ressemble à une partition compliquée, se dit Tsukuru. Elle est remplie de doubles croches, de triples croches, de tas de signes bizarres et d'inscriptions ambiguës. La déchiffrer correctement est une tâche presque impossible et on aura beau le faire avec le plus d'exactitude possible, puis la transposer dans les sons les plus justes possibles, rien ne garantit que la signification qu'elle recèle sera comprise exactement ou qu'elle sera estimée à sa vraie valeur." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 341).

"Ils s'acceptaient tels qu'ils étaient, ils se comprenaient. Chacun d'eux en tirait un grand bonheur. Mais une telle félicité ne pouvait se perpétuer éternellement. Leur paradis était condamné à être perdu." (In L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage : roman, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 09/2014, p. 360).

"Parfois le destin ressemble à une tempête de sable qui se déplace sans cesse. Tu modifies ton allure pour lui échapper. Mais la tempête modifie aussi la sienne." (In Kafka sur le rivage, p. 10).

"Depuis tout petit, je passe ma vie dans les salles de lecture des bibliothèques." (In Kafka sur le rivage, p. 44).


"La bibliothèque était ma seconde maison. Ou plutôt, le seul endroit où je me sentais vraiment chez moi." (In Kafka sur le rivage, p. 45).


"Il y a quelque chose de spécial en elle. C'est comme si sa silhouette vue de dos essayait de me dire quelque chose. Quelque chose qu'elle ne peut pas me dire en face." (In Kafka sur le rivage, p. 57).


"- Hmm. Je ne comprends pas très bien. Les chats n'ont pas besoin de ça. Nous, on se contente de l'odeur, de la forme, de ce qui est là, quoi. Avec ça il n'y a pas de problème.
- Oui, je comprends bien, mais pour les humains, ce n'est pas pareil. Il nous faut des dates, des noms, pour nous rappeler un tas de choses." (In Kafka sur le rivage, p. 62).

"Ma tête était complètement vide, comme une baignoire dont on a enlevé la bonde." (In Kafka sur le rivage, p. 67).

"Votre problème, à mon avis... Votre problème, c'est que votre ombre est un peu effacée. C'est ce que je me suis dit dès que je vous ai vu. Votre ombre, sur le sol, est moitié moins sombre que celle des gens ordinaires." (In Kafka sur le rivage, p. 68).


"Tout ce qui m'entoure me semble éphémère, illusoire, prêt à disparaître dans un souffle de vent. J'écarte mes mains et les examine. Pourquoi est-ce que je me donne tout ce mal ? Pourquoi s'efforcer si désespérément de survivre." (In Kafka sur le rivage, p. 74).


"Ce livre me tient tellement en haleine que je ne peux plus le lâcher. Ces histoires extravagantes, écrites il y a plus de mille ans, sont plus réelles, plus vivantes à mes yeux que la foule sans visage qui grouille dans la gare. Comment est-ce possible ? C'est ainsi, si étrange que cela paraisse." (In Kafka sur le rivage, p. 75).


"Tout ce qui entoure Oshima paraît impeccable et paisible. Il semble impossible qu'un homme comme lui puisse transpirer ou avoir le hoquet." (In Kafka sur le rivage, p. 78).


"Le chat non plus ne paraissait rien comprendre à ce que lui disait le vieil homme. Et leur conversation, qui suivait des chemins parallèles, confinait à l'absurde." (In Kafka sur le rivage, p. 99).


"Je ne lis pas vite, je suis plutôt du genre à lire ligne par ligne en prenant mon temps. Je savoure les phrases. Si je ne les apprécie pas, je laisse tomber le livre avant la fin." (In Kafka sur le rivage, p. 142).


"D'après mon expérience, quand on cherche désespérément quelque chose, on ne le trouve pas. Et quand on s'efforce d'éviter quelque chose, on peut être sûr que ça va venir vers nous tout naturellement." (In Kafka sur le rivage, p. 205).


"Je déteste par-dessus tout les gens qui manquent d'imagination. Ceux que T. S. Eliot appelait "les hommes vides". Ils bouchent leur vide avec des brins de paille qu'ils ne sentent pas, et ne se rendent pas compte de ce qu'ils font. Et avec leurs mots creux, ils essaient d'imposer leur propre insensibilité aux autres." (In Kafka sur le rivage, p. 242).


"De son vivant, un être humain peut devenir un fantôme." (In Kafka sur le rivage, p. 297).


"Mon corps fatigué cherche le repos mais ma conscience refuse de s'endormir. Je balance entre les deux, comme une pendule." (In Kafka sur le rivage, p. 320).


"Il me semblait qu'en restant là-bas, j'allais finir par être abîmé au point qu'on ne pourrait plus me réparer." (In Kafka sur le rivage, p. 329).


"Tout en ce monde est constamment en mouvement. La Terre, le temps, les idées, l'amour, la vie, la foi, la justice, le mal. Tout est fluide, tout est transitoire." (In Kafka sur le rivage, p. 381).


"Je ne cherche pas à mourir, à vrai dire. J'attends simplement la mort. Comme si j'étais assise sur un banc dans une gare et que j'attende un train." (In Kafka sur le rivage, p. 390).

"La lumière du soleil m'enveloppe comme un film protecteur, me réchauffe. Mais la peur que j'ai ressentie s'attarde longuement au fond de moi, comme une plaque de neige qui n'a pas réussi à fondre dans un coin de jardin." (In Kafka sur le rivage, p. 487).


"A la réflexion, je suis sans doute la créature la plus dangereuse de cette forêt. Peut-être ai-je seulement peur de mon ombre, en fin de compte." (In Kafka sur le rivage, p. 509).


"Quand l'imagination s'emballe, l'illusion enfle, finit par prendre une forme concrète, cessant d'être une simple illusion." (In Kafka sur le rivage, p. 509).

"Tu dois dépasser la peur et la colère qui sont en toi, dit le garçon nommé Corbeau. Laisser entrer dans ton cœur une lumière rayonnante qui en fera fondre la glace." (In Kafka sur le rivage, p. 514).

"Les souvenirs, c'est quelque chose qui vous réchauffe de l'intérieur. Et qui vous déchire violemment le coeur en même temps." (In Kafka sur le rivage, p. 517).


"Je suis métamorphosé en un corbeau noir qui élabore des hypothèses." (In Kafka sur le rivage, p. 529).


"Je suis en train de demander à une pierre d'avoir pitié de moi, se dit-il. Plutôt pathétique, non ? D'autant plus si l'on songe au sens de l'expression "avoir un coeur de pierre." (In Kafka sur le rivage, p. 565).


"Le ciel était couvert de nuages gris, et il n'y avait pas un souffle de vent. Même la grâce de la lumière lui était refusée. A ce moment, le garçon nommé Corbeau était sans doute l'oiseau le plus solitaire qui existât sur la Terre." (In Kafka sur le rivage, p. 571).


"S'il s'agit de quelque chose que les mots sont impuissants à exprimer, le mieux est de ne pas en parler du tout." (In Kafka sur le rivage, p. 608).


"Je ne me sens bien que si j'ai la mer et la montagne à portée de main. Dans une certaine mesure, les gens sont déterminés par le lieu où ils naissent, non ? Ce que tu penses, ce que tu ressens est lié à la géographie, au climat de ton lieu de naissance." (In Kafka sur le rivage, p. 610).


"Passer sa vie à fuir ne mène qu'à des impasses." (In Kafka sur le rivage, p. 613).


"Nous perdons tous sans cesse des choses qui nous sont précieuses [...]. Des occasions précieuses, des possibilités, des sentiments qu'on ne pourra pas retrouver. C'est cela aussi, vivre. Mais à l'intérieur de notre esprit, il y a une petite pièce dans laquelle nous stockons le souvenir de toutes ces occasions perdues." (In Kafka sur le rivage, p. 614).


"Capable de parler pendant des heures, elle pouvait aussi se réfugier dans un mutisme total en présence de quelqu'un qui lui déplaisait -(c'est-à-dire la majorité des individus." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 10).

"Il n'était pas très bavard de nature, et de plus avait tendance à taire ses émotions (comme s'il s'agissait d'une infection buccale contagieuse." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 19).


"Les romans (ou plutôt les fragments de romans) que Sumire rédigeait à cette époque n'étaient pas aussi mauvais qu'elle le croyait. Elle n'avait pas encore assez l'habitude d'écrire, et parfois on aurait dit un patchwork fabriqué en commun par un groupe de femmes obstinées ayant toutes des goûts différents et des maux divers, et travaillant ensemble en silence." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 24).


"Elle n'avait pas besoin d'y réfléchir : le temps libre, c'était son seul capital." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 36).


"Quelle est la valeur objective du portrait que je brosse de moi-même, jusqu'à quel point est-il conforme à la réalité ? C'est un point qui me tracasse. Qui m'a tracassé toute ma vie, en fait." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 77).


"Très jeune, j'appris à tracer une frontière invisible avec les autres. J'établissais une distance subtile entre moi et mes relations, quelles qu'elles soient, et observais les réactions de mes partenaires en veillant à ce que cette distance ne rétrécisse pas." (Haruki Murakami In Les amants du Spoutnik : roman, p. 79).


"Nous avions beau nous trouver sous le même toit, je ne comprenais pas vraiment quel genre de gens étaient mes parents et ma sœur, ni ce qu'ils attendaient de la vie." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 81).


"Elle était différente de la plupart des gens. Lorsqu'elle me demandait quelque chose, elle attendait vraiment que je lui donne mon avis." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 83).


"C'était seulement auprès d'elle que je parvenais à oublier le sentiment de solitude inscrit en filigrane dans ma vie. Elle élargissait les limites du monde où je vivais, m'aidait à respirer plus profondément. Personne d'autre ne me faisait cet effet." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 84).


"Ensuite, elle m'expliquait longuement combien les poissons vénitiens étaient délicieux. Sa description était si évocatrice que j'eus envie de prendre l'avion aussitôt pour aller en déguster moi aussi." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 106).


"Tiré d'un profond sommeil, j'avais l'esprit à peu près aussi vif qu'une rizière sous la pluie, et ne comprenais rien à ce qui se passait." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 111).


"J'étais pris de faiblesse, les jambes molles comme si j'avais avalé un ciel entier de nuages." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 117).


"J'avais l'estomac si vide que je me demandais si on ne voyait pas ma colonne vertébrale à travers." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 123).


"Les vieillards installés à la terrasse du café contemplaient toujours la mer, comme s'ils faisaient un concours à qui la fixerait le plus longtemps." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 125).


"La vue était si impressionnante qu'elle donnait envie de la découper avec des ciseaux pour la punaiser au mur de sa mémoire." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 131).


"De temps en temps, les orbites de nos satellites se croisent, et nous parvenons enfin à nous rencontrer. Nos cœurs réussissent peut-être même à se toucher. Mais juste un bref instant. Sitôt après, nous connaissons de nouveau une solitude absolue. Jusqu'à ce que nous nous consumions et soyons réduits à néant." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 158).

"Cette plage était trop solitaire, trop belle, pour qu'on vienne s'y baigner seul. Elle m'évoquait une sorte de mort lente." (Haruki Murakami In Les amants du Spoutnik : roman, p. 170).

"A travers l'écriture, je renouvelle quotidiennement l'affirmation de mon existence." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 177).

"Ce que nous croyons savoir et ce que nous ignorons coexiste en nous sans distinction aucune. La plupart des gens élèvent un mur entre les deux par pure commodité. Ça rend la vie plus facile. Mais moi, j'ai éliminé ce mur de mon existence. Il fallait que je le fasse : je déteste les murs." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 180).

"Comment puis-je éviter la collision ? avait-elle écrit. D'une façon purement logique, rien de plus facile. C'est simple. Il suffit de rêver. Rêver sans cesse. Entrer dans le monde des songes, et ne plus en ressortir. Vivre éternellement dedans." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 220).


"Je ne suis pas du genre à détester les gens comme ça. Miv enleva son chapeau pour arranger sa frange, puis me regarda avec un air ébloui. Sans doute parce que tu n'attends rien de personne, remarqua-t-elle." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 231).


"Pourquoi sommes-nous si seuls ? me demandai-je. Pourquoi est-il nécessaire que nous soyons si seuls ? Tant de gens vivent dans ce monde en attendant quelque chose les uns des autres, et ils sont néanmoins contraints à rester irrémédiablement coupés des autres. Cette planète continue-t-elle de tourner uniquement pour nourrir la solitude des hommes qui la peuplent ?" (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 237).

"Le monde des livres me paraissait bien plus vivant que celui qui m'entourait." (In Les amants du Spoutnik : roman, p. 257).


"Je suis quelqu'un de lent et de méticuleux, sans doute, et comme je me montre incapable de réfléchir vraiment sans écrire, si je veux appréhender la signification qu'a pour moi le fait de courir, je dois laisser mes mains s'activer sur le papier." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, avant-propos).


"C'est seulement après une course que mon pouls atteint le niveau constaté chez la plupart des gens au repos." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 17).


"Peu importe de quel domaine il s'agit -battre quelqu'un ne me convient pas. Cela m'intéresse davantage s'il s'agit d'atteindre des buts que je me suis fixés. C'est pourquoi la course de fond est exactement la discipline qui correspond le mieux à ma tournure d'esprit." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 17).


"Pour moi la littérature est quelque chose de spontané, où les forces convergent vers le noyau. Il faut qu'il y entre une sorte de vitalité naturelle, positive." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 17).


"Dans le travail du romancier, pour autant que je le sache, la victoire ou la défaite n'ont pas de sens. Peut-être le nombre d'exemplaires vendus, les prix littéraires, les critiques élogieuses sont-ils des critères apparents qui fixent la réussite dans le domaine littéraire, mais rien de tout cela ne compte véritablement. L'essentiel est de savoir si vos écrits ont atteint le niveau que vous vous êtes assigné." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 18).


"Chez les créateurs, il existe une motivation intérieure, une force calme qu'il n'est pas du tout nécessaire de confronter à des critères extérieurs." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 18).


"En courant jour après jour, en accumulant les courses, je dépasse les obstacles, petit à petit et, lorsque j'ai réussi à franchir un niveau supérieur, je me grandis moi-même. Du moins j'aspire à me grandir, et c'est pourquoi je me contrains à ces efforts quotidiens." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 18).


"Le fait que je sois "moi" et personne d'autre est donc l'un de mes plus grands atouts. Les blessures émotionnelles représentent le prix à payer pour être soi-même." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 27).


"Je suis le type d'homme qui doit expérimenter quelque chose de manière physique, en fait qui doit toucher quelque chose avant de pouvoir clairement le comprendre. Peu importe la chose, à moins de l'avoir vue de mes propres yeux, je ne suis pas convaincu." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 29).


"Je suis de ceux qui s'engagent à fond -dans n'importe quelle activité." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 37).


"Je n'ai jamais découvert de source dans mon voisinage immédiat, je l'avoue humblement. Je dois graver le roc à l'aide d'un burin, à la main, assidûment, creuser un trou profond avant de découvrir la source de la créativité. Pour écrire un roman, je dois me contraindre à des exercices physiques éprouvants et y passer beaucoup de temps, faire beaucoup d'efforts." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 48).


"Ce que nous apprenons de plus important à l'école ? Selon moi, les choses les plus importantes ne s'apprennent pas à l'école, c'est ce que je pense sincèrement." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 51).


"Je ne crois pas que l'on devrait juger la valeur de la vie à l'aune de l'efficacité." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 55).


"Je n'ai pas le goût de la compétition. Je considère qu'il est plus ou moins inévitable de perdre. Personne n'a les moyens de vaincre chaque fois. Sur l'autoroute de la vie, vous ne pouvez pas toujours dépasser tout le monde." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 59).



"J'ai seulement "un petit nombre de raisons" pour m'obstiner à courir, et un plein wagon pour abandonner. Tout ce que je peux faire est de polir précieusement ce "petit nombre de raisons". Trouver du temps libre et les polir, le plus soigneusement du monde." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 76).


"Chaque fois que l'on m'interviewe, on me demande : quelle est la qualité la plus importante que doit posséder un romancier ? La qualité la plus importante pour un romancier...? C'est tout à fait évident : le talent." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 80).

"Pour moi, écrire des romans est fondamentalement un travail physique. L'écriture en soi est peut-être un travail mental. Mais mettre en forme un livre entier, le terminer, ressemble plus au travail manuel, physique." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 82).


"Je suis sûr que lorsque je suis devenu romancier, si je n'avais pas décidé de courir de longues distances, les livres que j'ai écrits auraient été extrêmement différents." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 85).


"Je suis sûr que nous possédons certaines tendances innées, et que nous les aimions ou pas, il y a quelque chose à quoi nous ne pouvons échapper." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 88).


"Les arbres sont nus, les branches maigres crissent les unes contre les autres dans le vent, comme des os desséchés." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 92).


"Si je reste un certain temps sans contempler de l'eau, j'ai l'impression que peu à peu, au fond de moi, quelque chose se perd lentement." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 93).


"A chaque passage d'une nouvelle saison, la direction du vent se déplace, comme si quelqu'un actionnait un interrupteur." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 93).


"Au Japon [...], beaucoup de mes compatriotes semblent tenir pour acquis qu'écrire des romans est une activité malsaine, que les écrivains sont en quelque sorte immoraux et qu'ils doivent mener une vie déréglée afin de pouvoir créer." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 99).


"Si quelque chose en vaut la peine, mieux vaut le faire le mieux possible ou, quelquefois, au-delà du possible." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 100).



"Pour moi la littérature est quelque chose de spontané, où les forces convergent vers le noyau. Il faut qu'il y entre une sorte de vitalité naturelle, positive." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 102).

"C'est étrange, mais lorsque je dois parler face à un auditoire, je trouve plus confortable d'utiliser mon anglais, pourtant loin d'être parfait, plutôt que le japonais. En fait, quand je dois parler sérieusement de quelque chose en japonais, j'ai l'impression d'être englouti dans un océan de mots. Un nombre infini de possibilités s'ouvre à moi, les choix sont innombrables. Je suis écrivain : la langue japonaise et moi entretenons donc des relations intimes." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 103).


"J'avais en moi le désir d'aller de l'avant, mais mon corps ne voulait plus m'obéir. Il agissait à la manière d'une voiture qu'on obligerait à grimper une côte avec le frein à main enclenché." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 113).


"J'avais en moi le désir d'aller de l'avant, mais mon corps ne voulait plus m'obéir. Il agissait à la manière d'une voiture qu'on obligerait à grimper une côte avec le frein à main enclenché." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 113).


"Les choses auxquelles je goûte, celles qui ont de la valeur, ne s'expriment pas en chiffres. Je cherche à tâtons une fierté légèrement différente." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 125).


"Depuis toujours, j'agis selon mes désirs profonds. On a beau vouloir m'arrêter ou me persuader que je me trompe, je ne dévie pas." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 152).



"Aujourd'hui, il me semble que tout ce que j'ai pu faire dans ma vie a été complètement inutile." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 156).

"En général, je ne me lie pas facilement, mais avec les triathlètes, je parle sans problème. Nous sommes, il est vrai, une espèce d'humanité particulière." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 166).


"Ainsi donc l'âge ne change rien à l'affaire, et je ferai sur moi-même des découvertes aussi longtemps que je vivrai. On a beau se poster nu devant un miroir aussi longtemps qu'on le souhaite, ce qui est à l'intérieur ne s'y reflète pas." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 166).


"Ce qui pour nous est le plus important ne se voit pas avec les yeux." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 174).


"Je me souviens en particulier d'avoir couru à Central Park en 1984 avec l'écrivain John Irving. J'étais justement en train de traduire son roman Liberté pour les ours et je l'avais sollicité pour une interview alors que je me trouvais à New York." (In Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, p. 180).



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