Michèle LESBRE (née en 1939) (15 citations).

"Ils étaient devenus, comme nous tous, découragés et affligés par le médiocre spectacle que donnait désormais la classe politique devant un public qui désertait peu à peu la salle." (In Chemins : roman. Ed. Sabine Wespieser. 02/2015, p. 90).

"Elle ne parle à personne dans l'immeuble et personne ne lui parle, mais tout le monde parle d'elle." (In Inquiétude / Michèle Lesbre ; vu par Ugo Bienvenu. Nolay : Les Ed. du Chemin de Fer, 2015, p. 26).

"Il me semblait que j'allais sans cesse devoir improviser, que rien ne se passerait comme prévu, qu'à chaque étape un détail, une rencontre, une réminiscence, me feraient dévier de ma route et me mettraient sur des chemins buissonniers. Je m'en réjouissais." (In Chemins : roman. Ed. Sabine Wespieser. 02/2015, p. 33).

"L'amour est toujours différent de ce qu'on imagine." (In Chemins : roman. Ed. Sabine Wespieser. 02/2015, p. 67).


"J'étais dans un temps suspendu, où le moindre pas m'engageait, où chaque minute m'éloignait du présent." (In Chemins : roman. Ed. Sabine Wespieser. 02/2015, p. 101).

"Nous l'aimions tous sans avoir su lui dire. Nous ne lui avions pas dit parce qu'elle faisait partie de la famille, et qu'on ne se disait pas ces choses-là entre nous." (In Chemins : roman. Ed. Sabine Wespieser. 02/2015, p. 112).

"Nous ne sommes pas assez attentifs aux signes que nous envoie la nature." (In Chemins : roman. Ed. Sabine Wespieser. 02/2015, p. 126).

"LA RUE DES ECOLES aboutissait toujours à la place de l'église et de l'école où j'avais appris à lire. Toto et Lili. "Toto a tapé ta tête..." Que de telles phrases aient pu me donner le goût de la lecture reste un réel mystère [...]." (In Chemins : roman. Ed. Sabine Wespieser. 02/2015, p. 139).

Conseil de lecture de Chemins sur : http://conseilsdelectures.blogspot.fr/2015/04/chemins-roman-michele-lesbre.html

"L'heure prévue de mon arrivée approchait. Tu étais sur le chemin de la gare. Tu attendrais. Tu as horreur de l'attente. Nous avons plusieurs fois abordé ce sujet à propos de mes fréquents retards. J'ai souvent et en vain tenté de te vanter ces instants suspendus, incertains, provoquant parfois de délicieuses émotions. L'épreuve à laquelle je t'ai soumis hier soir, presque involontairement, nous sera salutaire ou fatale, je ne sais." (In Ecoute la pluie, p. 40).

"Un matin, tu m'as annoncé que tu retournais "chez toi" avec cette violence que tu appelles sincérité. Tu n'as pas tort, les mots ne sont pas toujours à la hauteur." (In Ecoute la pluie, p. 41).

"Je me suis demandée si je ne donnais pas trop d'importance à ma légitime émotion qui ne faiblissait pas, si je ne lui laissais pas trop de place, toute la place et pourquoi ?." (In Ecoute la pluie, p. 48).

"Ces moments ludiques et légers, nous les avons perdus depuis, ou nous n'avons pas eu l'énergie de les réinventer en nous retrouvant." (In Ecoute la pluie, p. 68).

"J'imaginais qu'un jour, peut-être, quelqu'un trouverait dans une boite en carton quelques photographies de nous et inventerait une autre histoire, celle que nous ne sommes pas parvenus à vivre, ou que nous avons vécue sans en avoir vraiment conscience." (In Ecoute la pluie, p. 69).

"Nous avons mis des mois à oublier des mots maladroits et cruels que je n'avais su retenir." (In Ecoute la pluie, p. 73).

"J'ai toujours aimé la pluie, les siestes déraisonnables qu'elle suggère, les traversées téméraires d'une ville inconnue en quête d'un abri, d'un chemin de traverse." (In Ecoute la pluie, p. 97).