Alexandre JOLLIEN (Né en 1975) (97 citations).




Citations d'Alexandre Jollien. Article mis à jour le 20/12/2023.

Conseils de lecture des essais d'Alexandre Jollien :
Vivre sans pourquoi ; Le philosophe nu ; Éloge de la faiblesse ; Le métier d'homme.

"Avant, je ne cherchais le bonheur qu'à l'extérieur, je me réfugiais dans l'espoir d'une vie meilleure sans oser changer mon regard sur le monde." (In Trois amis en quête de sagesse. Paris : L'Iconoclaste et Allary Editions, 01/2016, Introduction, p. 25).

"L'angoisse, tournant à vide, finit par acquérir une réalité autonome, indépendante de la volonté, de la raison. Un corps étranger..." (Alexandre Jollien In Cahiers d'insouciance. Paris : Gallimard, 01/2022, p. 17).

"Cesser de vivre comme un joueur qui ne songe qu'à décrocher le gros lot, ne plus attendre la réussite, le grand amour, une sécurité, la paix pour savourer un brin de détente." (Alexandre Jollien In Cahiers d'insouciance. Paris : Gallimard, 01/2022, p. 23).

"Celui qui s'enferme dans une identité n'a pas fini de souffrir. Si je suis convaincu, par exemple, que mon bonheur dépend de mon statut d'écrivain, le jour où je ne peux plus écrire, je perds ma joie." (Alexandre Jollien In Trois amis en quête de sagesse. Paris : L'Iconoclaste et Allary Editions, 01/2016, Introduction, p. 22).

"Dans le métro, lorsque des gens ricanent à mon passage, je profite de l'occasion pour me rappeler que je ne me réduis pas aux apparences, que le fond de mon être échappe à tous les regards." (In Trois amis en quête de sagesse. Paris : L'Iconoclaste et Allary Editions, 01/2016, p. 40).

"Si je regarde mon parcours, je dépiste beaucoup d'instants où, me croyant totalement libre, je n'ai fait que me leurrer." (In Trois amis en quête de sagesse. Paris : L'Iconoclaste et Allary Editions, 01/2016, p. 44).

"Je suis fasciné par la distinction entre le moi social, c'est-à-dire l'ensemble des rôles que l'on joue quotidiennement et le fond du fond, notre intimité, qui se déploie, au-delà de toute étiquette, et demeure indéfinissable." (In Trois amis en quête de sagesse. Paris : L'Iconoclaste et Allary Editions, 01/2016, p. 50)

"Il est difficile d'être à fond dans la joie sans deviner qu'elle va s'arrêter." (In Trois amis en quête de sagesse. Paris : L'Iconoclaste et Allary Editions, 01/2016, p. 103).

"Inlassablement, toujours il s'agit de laisser passer l'émotion qui, si nous ne l'alimentons pas, s'épuise d'elle-même." (In Trois amis en quête de sagesse. Paris : L'Iconoclaste et Allary Editions, 01/2016, p. 133).


"Ce qui aide, c'est de constater que l'intempérie qui ébranle mon égo peut être à dix sur l'échelle de Richter émotionnelle sans que j'en meure pour autant." (In Trois amis en quête de sagesse. Paris : L'Iconoclaste et Allary Editions, 01/2016, p. 133).


"Où trouver l'audace de se mettre un peu à la diète des mots ?" (In Trois amis en quête de sagesse. Paris : L'Iconoclaste et Allary Editions, 01/2016, p. 169).

"Ce n'est pas une mince affaire que de s'extraire de ce matraquage médiatique qui nous laisse croire que le bonheur est un objet de consommation." (In Trois amis en quête de sagesse. Paris : L'Iconoclaste et Allary Editions, 01/2016, p. 216).

"Parfois, tout se passe comme si chacun vivait dans son monde et non dans le monde." (In Trois amis en quête de sagesse. Paris : L'Iconoclaste et Allary Editions, 01/2016, p. 226).

"Le défi que lance Nietzsche libère assurément : ne plus regarder les plaies du passé avec mépris et s'exercer à trouver en chaque instant une chance de progresser." (In Trois amis en quête de sagesse. Paris : L'Iconoclaste et Allary Editions, 01/2016, p. 273).


"Je résiste à cette frénésie qui me laisse croire que le bonheur c'est d'avoir [...]." (In Trois amis en quête de sagesse. Paris : L'Iconoclaste et Allary Editions, 01/2016, p. 377).


Des bouquins, j'en ai avalé, comme un camé cherchant fiévreusement un shoot pour se calmer." (In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 16).

"Tant qu'on refuse de se réveiller chaque matin dans un monde injuste et tordu, on se prend dans la figure des coups qui, à la longue, nous laissent plus ou moins sonnés." (Alexandre Jollien In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 18).

"Il m'a expliqué que l'homme ou la femme qui ne s'était pas suffisamment éveillé intérieurement s'apparentait dangereusement à un cactus et que, dans le jeu mondain, il fallait s'attendre tôt ou tard à être piqué." (Alexandre Jollien In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 20).

"Le doute me protège contre la tentation de faire de Dieu une idole. Je ne sais pas qui est Dieu. Je sens une présence discrète, c'est tout." (In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 27).

"Pour bien avancer, je dois comprendre qu'ici pas plus qu'ailleurs, je n'obtiendrai de consolation extérieure." (Alexandre Jollien In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 67).

"Ce matin, j'ai relu Maître Eckhart, ma bouée, mon réconfort, ma consolation. Pour tout dire, lorsque je l'ai découvert, le coup de foudre a été total et j'ai acheté vingt exemplaires des ses Sermons. La seule idée de perdre le guide me hante." (In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 120).

"Pour l'heure, un simple exercice : arrêter de croire qu'ailleurs, qu'après, ce sera mieux. Tout est en ordre, ici et maintenant." (Alexandre Jollien In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 128).

"Choisir sa route et l'emprunter à fond." (In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 134).

"Pourquoi cet insatiable désir d'être approuvé, cautionné ? Nietzsche parlait d'esprit grégaire... Dans les bistrots, au bar, je recherche toujours un groupe auquel m'agréger." (In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 154).


"Je m'aperçois -ce n'est pas trop tôt- que tout ne s'achète pas. Tout ne se maîtrise pas. Les amis, par exemple, à part Junho, je n'en ai pas des masses. Ce n'est pas avec une volée de mails, quelques coups de fil ou en distribuant une poignée de cartes de visite que je m'en ferai. C'est un don. Ça ne se calcule pas." (In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 168).

"Bien sûr, on va tous mourir. Evidemment, certains pessimistes, tôt ou tard, seront dans le vrai. Raison de plus pour repérer ce qui va bien et s'en nourrir le plus possible." (In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 182).

"Dans la vie, on ne maîtrise pas grand-chose alors autant pratiquer à fond ce qui nous fait du bien." (In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 207).

"Bien regarder en face notre besoin de consolation qui, insatiable, nous fait acheter au rabais bien des plaisirs." (In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 216).

"Je contemple les replis de mon esprit qui abritent tant de peurs. Celles-ci ne sont pas prêtes à me fausser compagnie." (In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 224).

"Quel manque de goût d'associer le silence au vide, à l'ennui, au désert ! Prendre plaisir à se taire, c'est comme changer de régime, échanger la nourriture du fast-food pour des mets beaucoup plus raffinés. Et cette sensibilité s'éduque, s'éveille." (In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 285).

"Apprendre à dire l'essentiel, rester vrai en toute occasion, ne pas déguiser le réel, ça s'apprend et demande beaucoup de courage." (In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 286).

"C'est dingue de donner au premier internaute venu le pouvoir de flinguer sa joie et de s'éreinter pour être compris, cajolé, dorloté par tous. Quoi que je fasse, je rencontrerai toujours sur mon chemin quelqu'un qui trouvera quelque chose à redire à ce que je suis, à ce que je fais." (Alexandre Jollien In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 290).

"Il faut un glaive, un diamant très tranchant pour couper tous les attachements et décapiter les idoles, les illusions, les projections, pour enfin voir le monde tel qu'il est." (Alexandre Jollien In Vivre sans pourquoi, Ed. de l'Iconoclaste & Seuil, 2015, p. 306).

Je me disperse... Tenir un journal, ce n'est certes pas vider ses poubelles. Je dois tenter l'authenticité autrement. Qu'il me suffise de dire que la passion constitue mon terrain d'exercice presque à plein temps !" (In Le philosophe nu, p. 12).

"Un mot enfin sur l'écriture. Souvent, elle m'essouffle : peur du jugement, des critiques, envie soudaine et irrépressible de me taire à jamais, impatience, sentiment d'avoir tout dit, manque d'inspiration... écrire ne m'est pas une sinécure !" (In Le philosophe nu, p. 13).


"Entre les mots, les discours et le quotidien, il y a un gouffre, d'où ce journal... Je devise sur la paix et je vis dans le trouble. Je console, encourage, prodigue mille et un conseils et pourtant mon cœur est en miettes." (In Le philosophe nu, p. 14).

"A compter de ce soir, je veux donc travailler à ma liberté, et pourquoi pas, abandonner cette idolâtrie infantile qui me fait tant souffrir." (In Le philosophe nu, p. 15).


"Pour progresser dans la joie, il s'agirait de convertir l'intégralité de ma personne. Comment rester vivant et ne pas devenir la marionnette de ses passions ?" (In Le philosophe nu, p. 18).

"Je commence à comprendre que ce n'est pas Z que je jalouse mais un fantôme, une chimère. Mille projections, mille blessures ont fait de cet ami une idole. Je suis dans l'excès, voilà pourquoi je me perds !" (In Le philosophe nu, p. 21).

"La joie libère. Pourrait-elle me conduire au détachement ?" (In Le philosophe nu, p. 22).

"Le passionné peut oublier sa femme, ses enfants pour une chimère." (In Le philosophe nu, p. 26).

"Contaminé par le consumérisme ambiant, je redoute de trouver dans la maîtrise de soi un moyen de consolider mon individualisme forcené, et de m'endurcir devant la souffrance d'autrui." (In Le philosophe nu, p. 59).

"Au fond, mes quintes passionnelles me déboussolent et me sortent des repères, du confort dans lequel je m'étais abrité." (In Le philosophe nu, p. 60).


"Passée la colère, je comprends que rien ne vaut la douceur." (In Le philosophe nu, p. 62).

"Combien de fois ne m'a-t-on pas rebattu les oreilles en m'invitant à prendre du recul ? Quoi de plus difficile lorsque la passion me vient ?" (In Le philosophe nu, p. 64).

"Je ne crois pas que l'imagination soit bonne à jeter [...]. Pourquoi devrait-elle toujours nuire ? Grâce à elle, je peux changer de planète et me hisser sur Sirius." (In Le philosophe nu, p. 64).

"Je devine que le réel ne déçoit que celui qui attend trop de lui." (In Le philosophe nu, p. 65).

"Au fil de ce journal, je repère une incapacité à apprécier la vie." (In Le philosophe nu, p. 67).

"J'ai beau commencer à comprendre qu'il existe beaucoup de lieux discrets où la joie attend encore, je devine surtout que je m'obstine à ne la chercher que là où je la veux." (In Le philosophe nu, p. 69).

"Le capharnaüm découvert en moi devrait aussi m'imposer un peu de retenue, de prudence, de silence." (In Le philosophe nu, p. 70).

"Quitter les résultats, les objectifs, les attentes, afin de se reposer dans le réel sans trop le travestir, voilà l'exercice. Epictète disait déjà que ce n'est pas la réalité qui nous trouble, mais l'opinion qu'on s'en fait." (In Le philosophe nu, p. 84).

"Sans vigilance, je ne me prive pas de placer dans l'objet aimé des attentes qui ne tardent jamais à me vouer à de cuisantes déconvenues. Bien souvent "je t'aime" ne signifie rien d'autre que "j'ai besoin de toi" ou "viens combler mes vides". La dépendance n'est jamais très loin. Dès lors, le ou la bien-aimé(e) devient un pourvoyeur de services, un baume, un distributeur presque automatique d'affection." (In Le philosophe nu, p. 91).

"Aveuglé, le passionné est capable, contre son propre intérêt (maints exemples l'attestent), de se tirer une balle dans le pied. Comment la prochaine fois, tenter la résistance ou l'inaction sans obéir aux désirs nocifs qui se manifestent en moi ?" (In Le philosophe nu, p. 97).

"L'inefficacité de ma lucidité m'étonne parfois. Ne servirait-elle qu'à révéler le gouffre qui sépare affectivité et raison ?" (In Le philosophe nu, p. 118).

"Je constate qu'une fois mon obsession pour la normalité un peu diminuée, je me heurte à un abîme, un vide sans fond qui me met presque au désespoir. Je voudrais traverser ce vide. Et déjà cesser de bêtement le meubler." (In Le philosophe nu, p. 123).

"En somme, le passionné a peut-être besoin de se sentir remué, bouleversé, pour se sentir vivre." (In Le philosophe nu, p. 123).

"Je pense vraiment que la vie a ses étapes. Il ne sert à rien d'exiger trop de soi. A certains moments, devant l'impuissance, savoir pratiquer l'art du détour, est vital. Sans fuir, je peux, pour un temps, me détourner du problème pour y revenir plus tard, ragaillardi" (In Le philosophe nu, p. 137).

"Aucun renoncement ne conduit à la joie. C'est la joie qui conduit au renoncement." (In Le philosophe nu, p. 139).

"Peu importent les blessures, les faux pas, le chaos. Tant pis si je ne suis pas à la hauteur de mes rêves, pourvu que je garde le cap, dans la joie." (In Le philosophe nu, p. 140).

"Je pourrais continuer à aligner les pages et faire mille théories sur l'art de vivre : tant que je m'accrocherai à ce que je suis et à ce que je possède, je n'irai pas bien loin ! Tant que je ne m'ouvrirai pas au présent, tout ce que j'accomplis ne sert à rien." (In Le philosophe nu, p. 144).

"Je mendie auprès du premier venu une tendresse infinie. D'où me vient ce vouloir effréné ?" (In Le philosophe nu, p. 166).

"S'il désire trop, s'il désire mal, même le plus bel homme du monde souffre." (In Le philosophe nu, p. 166).

"Nietzsche a raison : en aspirant frénétiquement à un ordre impeccable, en s'évertuant à terrasser la passion et les pulsions, nous tuons la vie." (In Le philosophe nu, p. 176).


"Le zen propose de nous donner tout entier à l'instant, d'y épuiser toute notre énergie pour renaître neufs, disponibles à nouveau." (In Le philosophe nu, p. 177).

"Ne jamais oublier que ce sont mes fragilités qui sont la source de ma fécondité." (In Le philosophe nu, p. 184).

"Je voudrais vivre nu, atteindre la nudité spirituelle, sans attentes, sans comparaisons, sans attachements." (In Le philosophe nu, p. 192).

"Ne rien surajouter quand les difficultés apparaissent. Sans les nier, il s'agit de retourner au réel, de voir que l'imaginaire, comme un cheval, s'emballe et empire la situation." (In Petit traité de l'abandon, p. 35).

"Je suis déterminé à devenir ce que je suis avec une infinie patience." (In Petit traité de l'abandon, p. 62). 

"Être vrai, ce n'est pas chercher à être vrai. C'est simplement ne pas en rajouter. De même que le miroir ne rajoute rien à la réalité, et ne lui enlève rien non plus." (In Petit traité de l'abandon, p. 86).

"La rencontre, c'est aussi oser faire des faux pas. Il n'y a pas de mode d'emploi pour aller vers l'autre, juste une certaine curiosité." (In Petit traité de l'abandon, p. 99).

"J'ai vécu une enfance très éloignée des habitudes de la société et j'ai raté mon adolescence. Même s'il n'y a rien à réussir, il m'a manqué cette légèreté." (In Petit traité de l'abandon, p. 105).

"Le handicap n'est pas un problème. Il le devient dès que je commence à réfléchir, à comparer, à regretter, à vouloir." (In Petit traité de l'abandon, p. 109).

"Les liens se tissaient naturellement consolidés par l'étrangeté de notre condition, par la réalité singulière de notre communauté. Devant la dureté de certains événements, les gestes amicaux que nous échangions nous prévenaient contre le découragement." (Alexandre Jollien In Éloge de la faiblesse, p. 20). 

"A plusieurs reprises, j'ai constaté que lorsque je traverse un groupe de personnes, elles se taisent, prennent un air compassé, un peu comme on soulève son chapeau au passage d'un corbillard." (Alexandre Jollien In Éloge de la faiblesse, p. 45).

"Au Centre se trouvent deux gros classeurs, dans lesquels des générations d'éducateurs, de médecins, de stagiaires boutonneuses ont répertorié des faits de mon existence, ont émis des jugements sur ma situation et mes parents..." (In Éloge de la faiblesse, p. 57).

"Le bonheur, s'il existe, s'oppose ainsi diamétralement à un confort quiet, tranquille, tiède. Il réclame une activité intense, une lutte sempiternelle ; il s'apparente à une plénitude désintéressée acquise dans un combat permanent." (Alexandre Jollien In Éloge de la faiblesse, p. 58).

"Prendre conscience que l'autre restera toujours un individu irréductible, qui ne peut être totalement soumis, analysé, compris." (In Éloge de la faiblesse, p. 62).

"Les éducateurs m'ont éduqué a contrario, ils m'ont donné un modèle tout fait, figé, que je me suis efforcé par la suite de ne pas suivre." (Alexandre Jollien In Éloge de la faiblesse, p. 69).

"Une chose est de refuser sa singularité, une autre est de s'y complaire, s'y claquemurer." (In La construction de soi. Paris : Seuil, 2006, Avant-propos).

"Ce livre se veut aussi une tentative de tourner une page, de quitter le témoignage dans lequel je me suis emmuré." (In La construction de soi, Seuil, 2006, Avant-propos, p. 10).

"Je l'avoue d'emblée, j'en ai marre de ressasser mon histoire, qui débute avec un satané cordon ombilical et se poursuit par dix-sept ans d'internat dans un centre spécialisé." (Alexandre Jollien In La construction de soi, Avant propos, p. 10).

"Ne t'attache pas aux détails ! Oublie les lacunes et les excès ! Et considère avec indulgence mes nombreux emprunts. Tu le sais, je voue trop de respect aux tiens pour voler leurs dires, et lorsque je lis des propos bien ciselés, jamais je ne boude le plaisir de citer mes découvertes." (In La construction de soi, Seuil, 2006, p. 14).

"Je souhaite, avec conviction, me délester petit à petit des tristes passions." (In La construction de soi).

"Je composerai avec ma constante transformation". (In La construction de soi).

"Désormais je n'aurai plus d'ambition, je veux devenir humble. Soit authentique !
A mes yeux, la véritable connaissance de soi se rapproche d'une forme de simplicité, d'une naïveté peut-être.   Il s'agit, avant tout, de garder intacte une innocence, une transparence." (In La construction de soi).

"La parole, les rôles, les masques nous quittent sans effort." (In La construction de soi).

"Souvent, rendre service c'est posséder, obtenir une créance, genre "après tout ce que j'ai fait pour toi !" (In La construction de soi).

"Je préfère la solitude pour laisser s'épanouir mes paradoxes." (In La construction de soi).


Citations suivantes tirées du magnifique ouvrage : "Le métier d'homme". Paris : Seuil, 2002.

«Je dois mettre à profit la vie, trouver de la joie, sinon je suis perdu.» (Alexandre Jollien In Le Métier d'homme, Paris : Seuil, 2002, p. 17).
  
«La construction de l’esprit, telle serait désormais la grande affaire, la terre promise. Restait à trouver le chemin. J’allais m’y employer avec gourmandise.» (p. 22).

«Celui qui dès sa naissance côtoie la souffrance ou la douleur entame l’existence pourvu d’un réalisme bienfaiteur. En définitive, trop tôt avisé que la vie s’accompagne inexorablement de peines, il sombre moins aisément dans le découragement.» (Alexandre Jollien In Le Métier d'homme.- Paris : Seuil, 2002, p. 24).

«Le dos au mur, je cherche le moyen de bâtir un état d’esprit capable de me sauver la vie.» (p. 25).

«Il a tout pour être heureux. L’énoncé confine à l’ineptie. Le bonheur se confectionnerait-il comme une brioche ? Une pincée de santé, deux cuillères de… Y aurait-il des ratés ?». (p. 33).

«Lorsqu’on consent à lutter avec le quotidien, on finit inévitablement par se dépouiller, l’essentiel requérant une sorte d’ascèse de chaque instant.» (p. 52).

«Comment tolérer qu’autrui envahisse ma vie en ne retenant que mon aspect risible ?» (p. 83).

«La volonté maintient le cap, elle donne la force pour développer de nouvelles stratégies, bref elle interdit d’abdiquer.» (p. 90).

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